Les élu·es Sud Culture Solidaires se désolent depuis 2010 du simulacre de démocratie que constitue l’élection du Président d’Universcience, Bruno Maquart.
En 2015, nous avions demandé au président de la République, ministres et élu·es de la nation,à ce que les élu·es, salarié·es ou fonctionnaires, du CA reçoivent les lettres de candidature et projets des candidats. En pure perte.
Nos tutelles elles-mêmes n’ont pas réagi à notre proposition de renouveler les modalités de nomination : autant pour l’innovation.
Et voici qu’en 2020, rebelote, les jeux sont faits, il n’y aura pas davantage de débat sur le fond : autant pour la démocratie participative.
Non pas que cela nous émeuve : nous sommes habitué·es aux parachutages qui suivent une défaite électorale ou un remaniement gouvernemental, résigné·es à servir de tremplin vers un ailleurs plus chatoyant que la direction d’un opérateur – quel vilain mot – de la culture scientifique et technique.
Au moins le choix des tutelles s’est-il porté sur quelqu’un qui connait notre établissement. On sait ce qu’on perd, jamais ce ne qu’on gagne …
A défaut de connaître la feuille de route qui vous est donnée par nos tutelles, voici ce à quoi nous aspirons, pour les 5 ans à venir.
Nous attendons toujours que vous preniez en compte les alertes que nous vous adressons, non parce que nous ne serions qu’opposition, mais parce que nous sommes investi·es pour nos publics, pour le service public.
Nos alertes sur les reports sans fin de travaux de maintenance, de rénovation – rénovation énergétique, ventilation, désamiantages.
Nos alertes sur la perte d’identité, la démotivation de nombreux collaborateurs liée à unmode de management qui interdit toute autonomie, la souffrance des personnels du Palais de découverte sans perspective claire, qui vivent sa fermeture et leur installation à la Cité comme un deuil.
Nos alertes sur la cession à vil prix de la 4e travée à Vill’Up – bien loin d’avoir apporté la fréquentation et les ressources annoncées – et celle de la Géode et de Nadar à Pathé avec la destruction de nos lieux de productions multimédia. Nos alertes sur l’inexorable naufrage
de la bibliothèque en attente d’un projet depuis 2006…
Nous désirons toujours ardemment des orientations culturelles et scientifiques qui nous rendent fièr·es de nos missions ;
le droit à exprimer notre pensée et à exercer notre esprit critique sans crainte de représailles, quand bien même nous ne sommes pas directeurs ou directrices ;
le rétablissement d’une communauté de travail soudée par les valeurs éthiques et professionnelles : dignité, respect, confiance, équité.
Tout comme nous l’espérions en 2015.