Le télétravail entraîne de grands changements de société : plus que jamais il est nécessaire de prévoir ses conséquences sur nos conditions de travail, pour maintenir la solidarité au sein de notre communauté de travail et protéger notre vie privée.
C’est pourquoi nous restons vigilants sur sa mise en œuvre pratique et son évolution à Universcience. En signant l’avenant au télétravail, nous sommes partie prenante de la commission chargée de suivre son application.
Les acquis obtenus lors de la négociation vont dans le sens d’un assouplissement
Passage de 2 à 3 jours du télétravail, ouverture aux CDD de 6 mois, possibilité de travailler depuis la résidence principale ou secondaire, et tout autre lieu privé adapté lors du télétravail exceptionnel (Ex : covid), possibilité d’obtenir un équipement informatique adapté à son activité, un aménagement spécifique en accord avec le médecin du travail…
Une première avancée dans la lutte contre les violences conjugales
Sud a obtenu « la mise en place d’un dispositif d’alerte, connu de tou·tes, pour les cas de violences domestiques permettant à la victime de faire connaître sa situation ». Ce pourrait être un code lui permettant d’alerter la personne de son choix, et convenir des mesures à prendre. A nous de veiller à ce qu’il soit effectif le plus rapidement possible : le télétravail en contexte de confinement, donc non choisi, fragilise et isole encore davantage les personnes à la merci de conjoints violents. (1)
Se battre encore pour obtenir la prise en charge des frais engagés par le salarié
En revanche, la direction a refusé d’accorder toute indemnité ou subvention pour l’achat de matériel, de mobilier de bureau ergonomique, de frais de chauffage, d’électricité et de connexion au réseau internet… accrus en situation de télétravail imposé. C’est toujours notre lutte et nos demandes.
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(1) Violences 2020, des chiffres : « Le nombre d’appels reçus par le service d’écoute des victimes de violences conjugales a bondi d’environ 400% entre la semaine du 9 mars 2020 (soit avant le confinement) et la semaine du 20 avril 2020 (pendant le confinement). Le nombre d’appels est ainsi passé de 2 145 à 8 213. Cf le rapport de la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traitre (MIPROF), qui recense l’ensemble des données disponibles sur les violences conjugales pendant le confinement.