LA FUSION DE TOUS LES DANGERS ! RÉSISTONS !!!

La CNT, la CGT, la CFTC et la CFDT rejoignent la proposition de SUD.

LE DÉCRET DE FUSION A ETE SIGNE PAR SARKOZY ET LES MINISTRES DE TUTELLE…
AUSSITÔT, LA DIRECTION, PILOTÉE PAR LA MISSION DE PRÉFIGURATION, PASSE A L’OFFENSIVE ET REFUSE DE NÉGOCIER LE MAINTIEN DES INSTITUTIONS REPRÉSENTATIVES DU PERSONNEL JUSQU’AUX PROCHAINES ÉLECTIONS !… AVANT DE S’ATTAQUER AUX ACCORDS ET AUX ACQUIS SOCIAUX !

A ce jour, la direction, au mépris de tout ce qui existe en matière de droit, au mépris du code du travail, envisage la suppression pure et simple des instances DP, CE, CHSCT, CA  au 1er janvier 2010.
Sans vos représentants élus en novembre 2009 et leurs syndicats, qui défendra vos droits dans l’attente des prochaines élections, au mieux vers… mi 2010 ? Curieusement, c’est le délai que s’accordent la présidente et ses missionnaires pour mettre au point la nouvelle organisation !

•    S’il n’y pas de CE : la direction aura le champ libre pour mettre en place un nouvel organigramme, de nouvelles directions et services. Il n’y aura plus de contrepouvoir pour  assurer votre défense collective. Nous serons privés des moyens légaux pour aller en justice si nécessaire.
•    S’il n’y a pas de DP : nous ne pourrons plus assurer votre défense, qu’elle soit individuelle ou collective en matière de salaire, protection sociale, santé, sécurité, respect des accords. Vos difficultés quotidiennes seront ignorées et vos revendications resteront lettre morte.
•    S’il n’y a pas de CHSCT : le stress, l’amiante, les accidents du travail seront niés une fois de plus. Les réorganisations ne seront pas analysées du point de vue des conditions de travail, de la santé physique et mentale, de la sécurité. Les expertises ne seront plus faites. Les droits d’alerte seront abolis. Quatre droits d’alerte « danger grave et imminent » ont été déclarés depuis septembre, pour protéger la santé physique et mentale des salariés (BSI, DE-Nadar, DSTSSI et D-achats, DRH… et bientôt le Juridique et d’autres ?).

La mission de préfiguration et ses serviteurs « maison » osent parler d’« innovation sociale » et de « créativité juridique » pour le M21 !
Nous répondons :
Régression sociale à tous les étages !

Déjà des dizaines de salariés, dans toutes les directions, sont surchargés de travail pour la mise en place du M21. Heures supplémentaires et samedis travaillés s’accumulent et ce n’est pas terminé ! Des équipes craquent, sans que leurs « supérieurs » hiérarchiques ne lèvent le petit doigt, terrorisés à l’idée de perdre leur poste dans la future organisation !
Tout ça pour une baisse des effectifs et des budgets, imposée par la Révision générale des politiques publiques (RGPP) contestée par tous les établissements relevant du ministère de la Culture.

NON À LA FUSION ! NON À LA RGPP
STOP A LA DESTRUCTION DE NOS EMPLOIS ET DES SERVICES PUBLICS !

TOUS EN GRÈVE VENDREDI 18 DÉCEMBRE JOUR DES ASSISES DES PERSONNELS !

SUD CULTURE appelle dès aujourd’hui les organisations syndicales de la Cité, du Palais et la coordination des personnels du Palais à rejoindre cet appel !

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Réponse d’une salariée à l’invitation à participer aux assises du personnel le 18/12/2009
Bonjour,

Pourriez-vous me convaincre d’assister à cette rencontre ? J’ai des doutes quant à son intérêt comme je le développe, ci-dessous, longuement.
Bien cordialement
XX

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Must ou couic de la communication : Assises du Nouvel établissement

Attiré par le titre, j’ouvre le message. Déception, dès les premières lignes, qui s’accentue à la fin. Ça me laisse pantoise ! Surtout avec un 18, autre « évocation – convocation » historique, six mois plutôt…

Une proposition qui dans la forme est des plus archaïques, elle évoque l’époque où les citoyens se devaient d’obéir. J’ai l’impression d’être invité à m’asseoir, écouter gentiment un prêche, prendre l’Ostie (Apéritif) puis passer au confessionnal (blog). Mais la messe est dite, le décret promulgué. Dans ces conditions,  les assises me paraissent une hérésie.

Par assises, je comprends une volonté politique – au sens noble du terme – d’asseoir notre établissement sur des bases solides. Si je me réfère à la langue française, je trouve, pour assises et le verbe asseoir :

A) Assises, n.f. pl.
1. Séances tenues par des magistrats pour juger les crimes ; lieu où se tiennent ces séances :
2. Congrès, réunion plénière d’un mouvement, d’un parti politique, d’une association etc. Ex. Les assises de la culture, etc.
3. Au Moyen Âge, les assises sont :
– En France, une assemblée principalement judiciaire, tenue régulièrement par le roi, un haut seigneur ou un agent représentant leur autorité. (Les assises les plus importantes étaient celles des baillis.)
– En Angleterre, un acte législatif écrit émanant de la Curia regis et se présentant sous forme d’instructions que les fonctionnaires royaux devaient appliquer.
– il y a aussi un Recueil de textes juridiques rédigé au Moyen Âge.

B) asseoir (v.)
1. poser quelqu’un sur son séant.
2. (figuré) établir solidement une chose, une idée, etc. Une flopée de synonymes converge vers un sens que nous pourrions méditer ensemble : affermir, appuyer, assurer, baser, bâtir, camper, consolider, constituer, établir, fonder, installer, motiver, placer, poser…

De toutes les définitions que l’on pourrait donner au mot assises, plusieurs d’entre elles prennent une résonance particulière dans un contexte de réformes profondes et brutales qui affectent notre espace public dont celui de l’éducation, de la recherche et de la culture. C’est d’autant plus important pour notre établissement qui se targue d’une expertise de débat public, de projets collaboratifs etc.

Si les assises avaient pour objectif de répondre à un besoin de démocratie, de transparence et d’une bonne gouvernance, elles auraient dues s’ouvrir à tous ceux, quels que soient leurs centres d’intérêts culturels et scientifiques : salariés, acteurs culturels, artistes, publics, professionnels…, qui souhaitent apportent leur contribution à l’élaboration, la définition des objectifs, la gestion des moyens, d’un nouveau projet culture, qui réponde à leurs attentes, et, dans le même temps, de replacer la culture au cœur de la cité comme vecteur de lien social et d’accès au savoir qui garantissent l’émancipation des citoyens.

Il aurait fallu, par exemple, les organiser largement en amont et avec plusieurs temps forts :
– Un temps de dialogue et de discussion ponctué d’interventions d’acteurs culturels, universitaires…, qui pourraient nous stimuler en partageant avec nous leurs expériences et leurs observations.
– Un temps de convergence, avec l’organisation d’ateliers thématiques : les nouveaux espaces de culture, les nouvelles pratiques artistiques, la programmation de grands événements, l’aide à la création…
– écriture du projet culturel, par les commissions mises en place à l’issue des Assises, afin de se doter de moyens pour faire face aux mutations actuelles, d’élaborer des stratégies efficaces à partir d’une évaluation collective des nouveaux enjeux, de dessiner ensemble les futurs qu’il faut penser et non subir.

Tels sont à mes yeux les enjeux des assises, avec en filigrane des débats, la démocratisation de la culture : Rendre compte des actions réalisées, présenter les chantiers à venir, ouvrir le débat sur les choix, les moyens et les perspectives.